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Alumni

Interview alumni : Neal Robert (ESP 2012), globe-trotteur et co-fondateur de l’agence Bem.builders, revient sur son parcours atypique !

Avec son agence Bem.builders, Neal Robert vient de lever 2 millions d’euros. Après un passage à l’École Supérieure de Publicité et plusieurs expériences à l’étranger, il choisit de s’expatrier en Asie et monte à 23 ans sa propre agence en Birmanie. 8 ans plus tard, un coup d’État le contraint à quitter le pays et à tout recommencer en France. Aujourd’hui, il nous raconte son parcours fait de rencontres et nous livre les coulisses d’un parcours atypique !

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Pourrais-tu présenter ton parcours ? 

Bonjour, je m’appelle Neal et je suis l’un des fondateurs de Bem.builders.

Concernant mon parcours, après ma terminale je suis parti un an en Australie. C’était un peu la mode du Working Holiday Visa à l’époque, c’était surtout une opportunité exceptionnelle pour moi. Je voulais sortir de ma zone de confort, rencontrer des nouvelles personnes et me confronter à une culture différente.

Au moment de rentrer en France, j’apprends qu’un ami vient d’être accepté à l’ESP. Tout juste arrivé en France, je passe le concours de l’ESP l’après-midi même.

Lors de mon entretien d’admission, j’ai eu l’occasion d’échanger avec Jean Philippe Clement. Il était le Directeur Pédagogique à l’époque,  j’ai eu un très bon feeling avec lui. J’ai été accepté et c’est comme ça que j’ai rejoint l’ESP.

Tu as dessiné ta carrière en agence principalement avec de nombreux passages à l’étranger, que retiens-tu de ces différentes expériences ? 

Pendant mon Bachelor j’ai fait un stage à Hong Kong et un à San Francisco. Une fois diplômé, je me suis  expatrié en Asie avec mes 2 meilleurs amis. Dont Thibaut Verdier, lui aussi alumni de l’ESP.

À 23 ans, on décide de monter notre agence en Birmanie.  À ce moment le pays s’ouvrait aux investissements étrangers et nous voulions monter un business dans un pays en voie de développement.

En 8 ans, l’agence Synapse Original passe de 3 à 120 employés, l’agence grandit, on travaille avec des marques dont toutes les agences rêveraient comme Heineken, Samsung, Canal +, etc.

Au début on habitait dans nos bureaux, petit à petit  l’équipe a grandi, on a dû transformer notre colloc en espace de travail, on s’est même retrouvés sur trois matelas côte à côte pour laisser la cuisine, le salon, la salle à manger en bureaux, on a été jusqu’à 30 à bosser dans cet appartement !

Du jour au lendemain la dictature prend le pouvoir, un événement qu’on n’avait pas anticipé, on est en mai 2021, on est contraints de rentrer en France du jour au lendemain.

On a dû laisser 100 personnes sur place, l’agence continuait de tourner et nous on tentait de protéger nos salariés à distance.

On a pris un an pour faire une passation de pouvoir, on a légué tout ce qu’on a construit à nos équipes. 2 de nos collaboratrices sont désormais à la tête de l’agence dans un pays qui est toujours en état de guerre.

Donc pour répondre à ta question ce que mon expérience à l’étranger m’a apporté, c’est surtout de me rendre compte que ma zone de confort c’est mon entourage. Si tu es entouré des bonnes personnes peu importe où tu es physiquement, tu es dans une zone de confort.

Pourrais-tu nous parler de Bem.builders ? Comment est né ce projet ?

Cela faisait déjà plusieurs années qu’on s’intéressait au Web 3, avec la création de la blockchain et des NFT. Quand on rentre en France tous les 3, on décide alors de se tourner vers ce secteur en mettant en commun nos expertises marketing avec les expertises plus techniques de 3 autres associés.

C’est comme ça que naît Bem.builders ( Bem pour Brand Experience in the Metaverse).  On crée des expériences artistiques, virtuelles et immersives et on accompagne les marques physiques dans le développement stratégique et créatif de leurs projets et de  leur image dans le metaverse.

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Pourrais-tu nous parler d’une campagne en particulier ?

Oui je peux parler d’une campagne récente qu’on a imaginée pour le groupe Carrefour.  Carrefour mène depuis plusieurs années une mission de transition alimentaire pour tous. On a donc créé sur la plateforme The Sandbox, une collection de NFT (les NFBEEs)  dédiés à la sauvegarde des abeilles.

Ce projet vise avant tout à éduquer les consommateurs sur le lien direct entre la biodiversité alimentaire et les abeilles. Il a aussi une dimension caritative car l’argent collecté par la vente des NFBEEs est reversé intégralement au BeeFund de la Fondation de France, en faveur de la préservation des abeilles. Cette expérience a été un véritable succès, les utilisateurs passent en moyenne 57 minutes sur la plateforme.

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Tu fais partie de la promotion 2012, pourquoi avoir choisi l’ESP à l’époque ?

L’école m’a été recommandée par un ami. L’ESP fait partie pour moi des écoles dont le mixte théorie / pratique / stages est le meilleur pour découvrir le monde de la communication.

J’ai beaucoup apprécié mon entretien d’admission à l’époque, j’ai senti beaucoup de bienveillance à mon égard, je me considérais un peu comme un ovni dans le milieu parisien à ce moment et j’ai senti qu’à l’ESP on voyait en moi quelque chose que les autres n’avaient pas vu.

J’ai fait des rencontres formidables grâce à l’ESP, certains de mes camarades sont devenus des vrais amis avec qui je collabore encore aujourd’hui.

Aurais-tu une anecdote à nous raconter à propos de l’ESP ? 

À l’époque il y avait un système de “joker” que tu pouvais utiliser en cas de retard.

J’avais épuisé mon quota de joker et je le savais pertinemment, mais j’étais en retard ce jour là et je ne pouvais pas louper ce cours de marketing.

 À l’angle de la rue, il y avait un fleuriste, j’achète des fleurs et j’arrive à l’école. Je tape à la porte, la prof me demande si j’ai un joker, je n’ai pas de joker. J’essaie de la convaincre que j’ai mieux qu’un joker car j’ai apporté des fleurs. Elle n’a pas pu me refuser l’accès à la salle de classe. Ce que j’ai retenu ce n’est pas cette histoire de joker. Ce que j’ai compris ce jour là c’est qu’il est important de réussir à faire en sorte que son interlocuteur accepte de poursuivre le dialogue avec soi. Cette leçon m’a beaucoup servi plus tard dans le business surtout dans des pays où la culture est différente, où les codes sont différents, il faut pouvoir trouver l’alternative qui permettra de maintenir le dialogue quoi qu’il arrive.

Un conseil à donner à nos futurs diplômés ?

Avec Thibaut, un de mes meilleurs amis, on s’est rencontré dès les premières semaines à l’ESP. On a alors fait des compétitions ensemble, on a voyagé ensemble, on a monté une agence ensemble et dernièrement on vient de lever deux millions ensemble. Le meilleur conseil que je peux donner à un étudiant, c’est de créer des relations à l’école lors des compétitions ou les projets par exemple et de les faire perdurer pour créer des choses.