Le quotidien à l’ESP ? Jamais sans mon objet fétiche !
Chaque jeudi, nous relayons un article de COMinside, le webzine de l’ESP, terrain d’entraînement rédactionnel des ESPiens. Cette semaine nous vous partageons celui écrit par plusieurs de nos étudiants en Bachelor 2ème année. Ils nous dévoilent les objets fétiches qu’ils n’oublient jamais pour venir en cours à l’ESP.
Cours, conférences, ateliers, compétitions, stage, projets communs … à l’image du monde de la publicité et de la communication, la vie à l’ESP est pour le moins passionnante, trépidante mais parfois aussi éprouvante et épuisante. Comment faire pour gérer ? Les étudiants Bach2 – Rose clair ont une solution : il faut avoir un objet fétiche. Et ils ont tous plongé dans leurs sacs pour nous faire découvrir, en prose, en vers et avec émotion, ces gadgets qui les accompagnent au quotidien et leur sauve si souvent la mise.
Le baume à lèvres – Mitsuku ALCE
À la question « Quel est l’objet indispensable à avoir en cours ? », beaucoup d’étudiants répondraient « mon Mac, ma trousse, mes lunettes » et autres banalités du même genre. Moi je réponds : mon BAUME À LÈVRES !
Aussi surprenant que cela puisse paraître – car il s’agit à la base d’un cosmétique plutôt que d’un outil scolaire, le baume à lèvres est pour moi l’accessoire ultime, nécessaire pour survivre entre les quatre murs d’une salle de classe ESPienne. Je dis bien survivre ! Entre les oraux, les contrôles, la course contre la montre au moment d’aller choper mon métro après mon cours de 13h pour me rendre à mon stage, et j’en passe. Ma seule source d’apaisement, c’est mon baume à lèvres.
Je peux le dégainer à n’importe quel moment ; en cours – toutes les 15 minutes, avant un oral, avant une réunion. En fait, je le sors un peu tout le temps, à chaque coup de stress de ma vie de communicante ; pour me rafraîchir, mieux relativiser les situations complexes qui ne manquent pas dans ce milieu professionnel. Avoir des lèvres gercées pour assurer une présentation de 20 minutes ? Non et non, hors de question de subir ce désagrément ! Et comment pourrais-je être une bonne communicante sans soigner mon sourire ?
L’agenda papier – Axelle AMIOT
Pourquoi l’agenda ? Ce vieux truc « has been » qui prend de la place, bouffe du papier, évoque les devoirs à rendre à l’institutrice en primaire ? Les anniversaires des copains marqués en couleur, les mots « d’amour » sertis de cœurs roses, les confidences de journal intimes qu’on garde précieusement dans sa bibliothèque avec ses souvenirs d’enfance … sauf qu’à l’ESP, l’agenda constitue un outil de communication. Un outil précieux. On y inscrit les travaux à rendre, on y planifie les révisions, on y organise les rendez-vous. Qu’il soit papier ou numérique, c’est le moyen de mémoriser vos évènements de l’année, de laisser une trace écrite de votre travail et de vos prouesses. Mais c’est aussi une preuve à exposer face à vos collègues qui oublient de faire leur travail, soi-disant parce qu’ils n’étaient pas au courant ou ce n’était pas cette date-là.
Bref, dans mon quotidien, l’agenda est primordial. Un communicant a beaucoup de projets à administrer, il a obligatoirement besoin de les orchestrer. Changements d’emploi du temps hebdomadaires, events de stage, présentations de groupe … Même s’il n’est pas très lisible, raturé, écorné, il est déjà plus pratique que le portable, car il est toujours repérable dans votre sac, ne risque pas de tomber en panne, de plonger dans les toilettes ou d’éclater sur le bitume. Mais surtout, surtout … vous avez la joie d’y inscrire vos vacances, les petites pauses de votre année mouvementée et intense et ça fait un bien fou au moral. Même s’il fait très old school, l’agenda papier a ce coté personnalisable unique en soi, on peut toujours compter sur lui … et on a toujours des copains pour venir le décorer.
Le Joker – Camille AVIENGNE
L’élément essentiel qui garantit ma survie à l’ESP ? Je vous réponds sans hésiter : le JOKER. Ce petit bout de papier de couleur que je garde précieusement dans mon portefeuille jusqu’au moment fatidique où le temps me rattrape et que je me retrouve tout simplement en RETARD. Ce Joker permet alors d’entrer en cours malgré une arrivée tardive. Initialement, il nous est autorisé 4 retards dans l’année, mais heureusement en 2ème période de 2ème année, un système permet de redonner quelques « jokers distance » aux étudiants qui ont la joie d’habiter en banlieue et de subir les chaos du RER.
Ce qui ne manque guère. Entre les problèmes de signalisations, les régulations de circulation, les accidents voyageurs, les colis suspects et j’en passe, il n’est pas toujours facile d’arriver à l’heure. C’est dans ces moments-là que je dis merci aux JOKER ! En retard ? Plus d’inquiétude, dégainez votre JOKER en arrivant en cours, le tout et de bien vérifier de l’avoir avant de sortir de chez soi, et de ne pas en abuser, de ne pas confondre retard et panne d’oreiller. Comme nous surnomme si bien notre directeur pédagogique Jean-Philippe Clément, nous sommes « les valeureux soldats de l’aurore ».
Le Doliprane – Eléonore BIBERON
« T’as pas un doli ? Un ibu ? Un nuro(fen) ?… » Autant d’expressions pour un seul et même Graal, qui atténue nos souffrances physiques. Les petits bobos étudiants sont légion, règles, migraine, fatigue, gueule de bois … L’antidouleur porte bien son nom quand les études deviennent une bataille dans laquelle on se jette à corps et à cerveau perdu. Dans tous ces petits combats du quotidien, notre énergie ne peut se perdre à lutter contre un mal de crâne. Bref, aussi certainement que j’emporte un stylo avant d’aller en cours, je prends également ma boîte de Doliprane !
Combien de fois m’est-il arrivé de plonger la main dans mon sac pour fouiller frénétiquement jusqu’à sentir sous mes doigts la petite boîte cartonnée, avec les inscriptions en braille sur le dessus. Je l’extirpe de mon sac, la main tremblante, j’ouvre le petit carton, toujours du mauvais côté, comme d’habitude, en faisant tomber le dépliant de la posologie du même coup, posologie qu’au passage je n’ai jamais lue – c’est pas biiiiiiiiiiiiiien. Du pouce je pousse le cacheton hors de son cocon et je le gobe vite fait avec une gorgée d’eau. « Aller, dans 20 minutes je sens plus la douleur, ouf ! C’est sur quoi déjà, le devoir sur table ? ».
Les écouteurs – Marie DAMBEL
Un fil blanc languit tout au long de mon buste.
Il résonne, émet plusieurs sons, techno ou accordéon.
Ces bruits rythment mes pas, dans la rue comme chez moi,
Guidant mes émotions, nostalgie, joie, concentration.
Un fil blanc languit tout au long de mon buste.
Il entraîne mes actions, mes réflexions, mes productions.
Passant de Zimmer à Einaudi, les vibrations deviennent saveurs,
Les notes se percutent, capitulent, inspirent mon travail.
Un fil blanc languit tout au long de mon buste.
Mon appareil transmet du son, pulsant mes projets, mes études.
Écouteurs sans lesquels je ne suis pas grand-chose,
En musique, je m’isole, me focalise sur ma tache, ma mission.
Le briquet – Loan FREDAIGUE
Le matin avant d’arrivée à l’ESP, je prends mon cappuccino noisette avec une bonne cigarette, pour me détendre. Ainsi, avant un oral ou un partiel, je fume une cigarette pour me changer les idées, pour penser à autre chose ! Le monde de la publicité et de la communication est souvent dur et stressant : certains se calment avec un café, un thé, un coca, … moi, c’est une clope. Autant dire que, sans briquet, je suis foutue … Sans même parler de fumer … le simple fait d’avoir un briquet dans la main permet de se détendre ; en touchant la molette du briquet, en le retournant entre ses doigts, on se sent beaucoup plus zen, ça apaise, ça rassure !
Et puis il y a autre chose … Le briquet a des tas d’usage qu’on ignore. Un fil qui est sorti de sa couture ? Hop, le briquet est là pour tout arranger ! Quand tu veux faire un repas aux chandelles, qu’il y a une coupure de courant, merci le briquet ! Quand tu veux briser la glace lors de ta première journée de stage, tu sors ton briquet lors de la pose fumeur, il y aura toujours quelqu’un qui en aura besoin …
Le make-up – Gaelle KIKI
Je mène une vie d’ESPienne … ce qui suppose des petits sacrifices. Devoirs, contrôles, révisions, stages, nuits courtes quand elles ne sont pas blanches … Tout cela fait aussi partie de mon quotidien. Du coup je dois faire des compromis, même en ce qui concerne les choses les plus basiques. Par exemple, pour gagner du temps et alléger mon rythme matinal, je me maquille dans le train tous les matins, munie d’un petit miroir de poche. De la coquerie ? Non, c’est un véritable cercle vicieux.
Mes journées d’étudiante en communication sont longues, et comme mes journées sont longues, mes nuits sont courtes. Et comme mes nuits sont courtes, je dors peu, et comme je dors peu, je me lève tard. Et comme je me lève tard, je n’ai pas le temps de finir de me préparer. Et comme je n’ai pas le temps de finir de me préparer, je finis par me maquiller à 7h30 dans le train. Si mes stylos, mes feuilles et mon Mac sont indispensables lorsque je vais en cours, ma trousse de maquillage l’est tout autant ainsi que mon meilleur ami le miroir de poche.
Certains me diront que le maquillage n’est pas vraiment indispensable pour aller en cours, mais moi je réponds que si ! Le maquillage ça embellit certes, mais surtout ça efface les traces éventuelles de fatigue. La vie de communicante exige un minimum, ne serait-ce qu’être présentable … Et puis illuminer mon regard, mes pommettes me donne l’impression que je maîtrise totalement la situation, même si je sais au fond que ce n’est pas tout à fait vrai. Mon make-up me sert plus de façade qu’autre chose, et c’est essentiel dans cet univers.
L’ordinateur – Maximilian Kirgener
Avoir son ordinateur portable à l’ESP, c’est se débarrasser de toutes ces affaires qui nous encombraient au lycée, cahiers, agenda mais aussi trousse, crayons ou livres. Certes, on se dit que c’est lourd, mais ça n’a rien à voir avec le poids de nos cartables d’écoliers chargés de bouquins.
Synonyme d’organisation et d’information, l’ordinateur est un outil indispensable, synonyme d’efficacité et de rapidité. C’est surtout en 3eme année qu’on l’utilise, un vrai soulagement ! Plus de cahiers, plus de boards en projet pro, plus rien à rendre àl’écrit, plus de farfouille dans son lutin pour retrouver son cours d’économie : bref le bonheur !
Le carnet moleskine – Alix REMY
Toujours avec moi, mon carnet Moleskine est indispensable pour une journée de travail réussie. Son format est idéal pour des trajets courts ou longs. Il entre parfaitement dans les petits sacs. Ses pages blanches sont prêtes à accueillir toutes sortes de phrases, cohérentes ou non, peu importe l’heure, l’endroit et la saison ! Vous échangez avec un professeur et devez noter une information cruciale qui pourrait changer le cours de votre année ? Vite vous sortez votre carnet et vous êtes sauvé : la note précieuse ne disparaîtra pas. La reliure emprisonne vos pages pour ne rien perdre (à l’opposé des feuilles volantes qui finissent aux 4 coins de la ville).
Et puis le carnet moleskine reflète toutes vos sentiments du moment. Beaucoup de choses ressortent de l’écrit : la forme de vos lettres, le tracé de vos phrases et les petites taches de blanc traduisent votre état émotionnel. Avoir un carnet, c’est créer un univers personnel. Tous les petits détails signifient votre personnalité : organisé, endormi, créatif … Et puis quel plaisir de noircir les pages et les voir se tourner. Bonus étudiant : des études ont prouvé que l’on retient plus facilement des contenus écrits au préalable avec notre plume ! » Futur ESPien, le carnet pourrait devenir votre meilleur ami.
La boite Tupperware – Clémence ROLLIN
L’objet indispensable pour aller en cours ? Celui dont je ne peux pas me passer ? Sans lequel je suis vouée à une journée passablement pourrie ? Le Tupperware ! Oui cela peut paraître bête, mais en fait, c’est vital !
Vie d’étudiante = pas beaucoup de temps et budget minimaliste. Manger dans les restos, fast-foods et compagnie ? Ce n’est pas forcément healthy, ça coûte de l’argent et ça prend du temps. Tout ce que je n’ai pas. J’ai donc dû m’adapter, trouver un système ingénieux. C’est pourquoi j’utilise fréquemment ces petites boîtes magiques que sont les tupperwares.
Ainsi, je peux faire mes plats maison, les emmener avec moi, les déguster dans le train ou en stage. Cela vaut pour le petit déjeuner et le repas du midi. Avec le temps, j’ai accumulé une collection impressionnante, des boites en plastique, en verre, des grandes, des petites, des hermétiques, des pratiques … d’autres un peu moins. Bref c’est mon doudou d’ étudiante !
Le chargeur de téléphone – Abdul SARR
En ce qui me concerne, impossible de tenir à l’ESP sans mon chargeur de téléphone. Avec un emploi du temps survolté et un téléphone de marque iPhone qui ne dure pas à la charge, je ne peux pas faire autrement et emmène mon chargeur avec moi tous les jours.
C’est que le téléphone est aujourd’hui un élément très sollicité pour assurer les prises de notes, envoyer et recevoir les mails pour les recherches de stages, effectuer des recherches d’informations, appeler ses camarades pour préparer les travaux en commun … Dans mon sac, une place spéciale est dédiée à mon chargeur ; en cas d’oubli, c’est la panique, qui s’accentue lorsque mon téléphone marque “batterie faible”.
Les pièces de monnaie – Juliette SIRAJ
Ma routine perso à l’ESP ? La pause café du matin. Je la savoure. 10h45, entre deux cours : boire son café à ce moment-là, c’est vraiment plaisant ; ça réchauffe quand il fait froid, on a alors le sentiment qu’on sera deux fois plus énergique. En fait ça réveille tout juste, mais ça m’est indispensable, c’est addictif, c’est humain.
D’autant plus qu’à l’ESP, on a la chance d’avoir une cafétéria avec une machine à café, s’il vous plaît, payante bien sûr. 60 centimes, le prix de mon café latté avec 2 sucres, ma survie caféinée, mon oxygène. Et là, vous me voyez venir : mon objet fétiche, c’est ma petite monnaie, sans laquelle je ne peux accéder à ce sacro-saint café matinal. Petite monnaie qui traîne un peu partout dans mon sac de nana/étudiante en communication, nana/étudiante en communication qui pense à mille choses en même temps et qui n’a donc pas le temps de ranger son sac de nana/étudiante en communication.
Du coup je suis parfois en manque, j’ai beau chercher dans les moindres recoins de mon sac, je ne trouve pas ma monnaie … et là, c’est le drame ! Bye bye mon cher café dont j’ai rêvé durant les 20 dernières minutes de mon premier cours. Bonjour frustration, fatigue, déception : comme le dirait Yoda, « grognon je suis, mon café je n’ai pas eu ! » A moins que … bon, cela reste entre nous, mais il y a toujours moyen de faire les yeux doux à ses copains de classe pour qu’ils m’avancent 60centimes … parfois ça marche ;).