Anne-Charlotte Lacroix publie son livre « Pressée de Vivre », ESP promo 2017
Depuis son plus jeune âge, Anne-Charlotte aime écrire. Elle invente des histoires avec des personnages, notamment des romans policiers. Elle se sert aussi de l’écriture pour extérioriser ses maux et ses émotions. À 17 ans, elle tombe dans l’anorexie, et suite à une hospitalisation de trop, elle décide d’écrire son histoire pour mettre des mots sur sa maladie et avancer dans sa thérapie. Lorsqu’une amie à elle tombe sur son texte, celle-ci prend l’initiative de l’envoyer à un éditeur qui lui propose de publier son histoire. Deal qu’elle accepte. Aujourd’hui elle prend le temps pour revenir sur son parcours.
Anne-Charlotte, peux-tu te présenter ?
Après mon bac, je me suis orientée vers une fac de droit. Mais finalement ces études ne me plaisaient pas tellement. Un ami qui était à l’ESP, César Valadares, m’a parlé de ce qu’il étudiait et des valeurs de l’école, cela m’a donné envie de le rejoindre. Je ne regrette en rien car c’est l’année où j’ai commencé à tomber dans l’anorexie. J’avais besoin d’un cadre, de personnes derrière moi, et durant mes 5 années d’études à l’ESP, toute l’équipe pédagogique m’a apporté son soutien. J’ai donc intégré le BTS Communication en 2012, j’ai poursuivi avec le Bachelor 3 en Stratégie de Communication & Marketing. Puis j’ai fini par 2 années de Mastère. Comme je ne savais pas tellement ce que je voulais faire, j’ai pris le parti d’être « touche à tout » en effectuant des stages divers et variés. D’abord chez Havas, puis chez Radio FG ou encore Fauchon, La SNCF et Veolia. J’ai donc eu des missions assez vastes. Tantôt en événementiel, tantôt en communication interne mais aussi en marketing. C’est ce dernier volet qui m’a le plus intéressé. À l’issue de mon M2, j’ai signé un CDD en tant que Marketing Project Manager chez Natixis qui a évolué vers un CDI. C’était une expérience enrichissante, mais le rythme était très voire trop intense et stressant pour moi. J’ai donc décidé de mettre un terme à ce job en accord avec l’entreprise. Depuis janvier 2019, je travaille au sein du webzine La frasque où je suis retournée à mes premiers amours : l’écriture. Je suis journaliste là-bas et j’ai à ma charge les rubriques culture et société.
Tu as publié un livre en octobre 2018, tu nous en parles ?
Il est vrai que l’écriture a toujours fait partie de moi. Je laissais souvent des petits romans que j’écrivais sur le bureau de mon père dans mon adolescence. Mais je n’ai jamais eu l’intention d’écrire un livre. Lorsque j’ai sombré dans l’anorexie, j’ai utilisé un avatar « Camille » pour m’aider à sortir de cette maladie. C’était plus facile de raconter mon histoire en parlant à la 3ème personne au travers d’un personnage que d’écrire directement avec le « je ». Une de mes amies est tombée sur mon récit et a alors décidé de l’envoyer à plusieurs maisons d’édition car elle avait la conviction que mon histoire pourrait aider des personnes dans la même situation. Un des éditeurs a été touché par mon écrit et il m’a proposé de le publier dans un livre que j’ai intitulé : « Pressée de vivre : Combat d’une jeune anorexique », sorti en octobre 2018. Au-delà d’un défouloir, j’ai conscience que de raconter mon ressenti, mon vécu et de mettre des mots sur la maladie m’a profondément aidé à aller mieux. Aujourd’hui je suis sortie de cela et si mon livre peut aider des personnes atteintes d’anorexie, j’en serais ravie. Puis l’expérience était très enrichissante. Cela me donne envie d’en republier d’autres par la suite.
Qu’est-ce que tu retiens de tes 5 années à l’ESP ?
Les 2 mots qui synthétisent pour moi le mieux ces années seraient l’entraide et le soutien. Jean-Philippe Clément, directeur de l’ESP, a été mon père spirituel pendant ces 5 ans. Il savait me secouer quand il le fallait mais toujours avec cette bienveillance qui le caractérise. Périne Sauthier à l’époque chargée des relations entreprises ou encore mes camarades de classe ont aussi été très présents pour m’aider à remonter la pente. Certes, ils ne m’ont pas toujours brossé dans le sens du poil, c’était parfois dur, mais le résultat a payé car je n’ai pas baissé les bras dans mes études malgré mon anorexie. J’ai eu des intervenants qui m’ont beaucoup appris et qui m’ont aidé à devenir celle que je suis aujourd’hui.